Découvrez notre création personnelle et unique d’un tableau en écailles rouge : le tourbillon lumineux.
En réalisant ce tableau, je voudrais démontrer que l’on peut faire évoluer la marqueterie de façon plus moderne et contemporaine. J’essaye ici de mettre en pratique plusieurs techniques que j’aborde dans mon métier : à savoir l’alliance des couleurs, le dessin, la découpe de marqueterie, l’assemblage des matières, la gravure, le polissage, le vernis et les finitions qui sont très importantes dans mon métier.
J’ai voulu bousculer la façon de travailler très classique avec des matières nouvelles tout en gardant quelques clins d’œil au XVIII siècle. Ainsi, l’écaille qui constitue le fond du tableau est une écaille de race caret qui a été poncée et polie recto verso puis teintées dans un dégrader de couleurs. Écaille pailletée en partant du bas, puis naturel, légèrement orangée ensuite pour finir par un rouge très dense. Tout ceci afin de jouer avec la lumière et les reflets des écailles. Par contre, l’assemblage des feuilles d’écailles a été effectué bord à bord avec joints visibles, tel que cela se faisait au 18e.
La base du tableau, le tourbillon est composé d’ébène et d’ivoire. Ce tourbillon dévoile subtilement, à peine dévoilée, une main tenant un pistolet. Cette main est composé d’aluminium lisse, polie et martelé incrusté de poirier noirci. S’en échappe des volutes qui laissent exploser un dessin à « La Bérain » retravaillé par mes soins. Les volutes sont en résine teintées ainsi que les deux papillons. Les feuilles d’acanthes, les bouquets et le fond intérieur sont en laiton. Les oiseaux sont en galuchat peint et non teinté comme cela se pratique habituellement. Les nuages insérés sur les côtés sont réalisés en poudre de métaux. Cuivre, bronze et laiton retravaillés pour apporter du volume légèrement craquelé.
Quelques morceaux de laiton ont été gravés pour apporter plus de détails. J’ai apposée une encre rouge dans les sillons de la gravure des deux grandes feuilles d’acanthes pour apporter plus de luminosité. Cette technique n’a jamais été réalisée à ma connaissance. La partie haute a été également gravé mais laissée tel quel volontairement afin de jouer encore avec la lumière.
L’ensemble a été poli sauf le martelage de la main et le galuchat. La pose de vernis apporte une protection et une brillance à l’ensemble.
J’ai voulu jouer avec tous ces éléments classiques et modernes afin de montrer que la marqueterie peut évoluer vers des choses plus contemporaines et l’ouvrir au plus grands nombres. Il semblerait que le tableau soit éclairé par l’arrière que la lumière s’en dégage de l’intérieur.